- LUXEMBOURG - Actualité (1990-1996)
- LUXEMBOURG - Actualité (1990-1996) P align=centerGrand-Duché de LuxembourgLe Grand-Duché, dont le gouvernement est dirigé par Jacques Santer, du Parti chrétien-social, assure durant le premier semestre de 1991 la présidence de la C.E.E. Le pays s’inquiète des efforts de la Commission européenne qui veut harmoniser les systèmes fiscaux, ce qui le priverait de son statut privilégié; la compromission de la Bank of Credit and Commerce International (B.C.C.I.) – dont le siège juridique est à Luxembourg – dans le blanchiment de l’argent de la drogue attire également l’attention sur le secret bancaire (le plan de faillite de la B.C.C.I. sera accepté en octobre 1992).Les difficultés de l’acier et les économies que la réunification impose à l’Allemagne, son principal partenaire, n’empêchent pas cependant le Luxembourg d’enregistrer depuis 1991 une croissance supérieure à celle de ses voisins, en partie grâce à l’adoption d’un nouveau code fiscal.La Chambre des députés ratifie le traité de Maastricht en juillet 1992. Après des débats houleux, les résidents originaires de l’Union européenne (qui représentent la majorité de l’importante communauté étrangère) sont déclarés éligibles et électeurs pour les scrutins locaux.Le 12 juin 1994, lors des élections européennes, la coalition au pouvoir des chrétiens-sociaux et des socialistes, qui obtiennent chacun 2 élus sur un total de 6, maintient son audience. Les premiers perdent toutefois 1 siège au profit des Verts, qui font leur entrée au Parlement de Strasbourg. Les libéraux conservent leur siège. Les élections législatives qui se déroulent le même jour apportent peu de changement dans le paysage politique; la coalition des chrétiens-sociaux et des socialistes est reconduite. Le 15 juillet, les chefs d’État et de gouvernement des Douze approuvent la désignation de J. Santer à la présidence de la Commission européenne en remplacement du Français Jacques Delors dont le mandat s’achève en janvier 1995. Le 21, le Parlement européen entérine cette désignation à une faible majorité.Le 20 janvier 1995, le ministre chrétien-social des Finances Jean-Claude Juncker est nommé Premier ministre. En octobre, 40 000 manifestants protestent contre des projets gouvernementaux qui remettent en cause certains avantages sociaux des fonctionnaires.
Encyclopédie Universelle. 2012.